ObjectifLa cœlioscopie diagnostique a longtemps représenté l’examen clé dans l’exploration de l’infertilité féminine. Cette place est actuellement reconsidérée, surtout en cas d’hystérosalpingographie (HSG) normale, devant l’avènement des techniques d’Assistance médicale à la procréation de plus en plus performantes et l’amélioration des techniques d’imagerie médicale de plus en plus sensibles et spécifiques. Nous avons voulu préciser la place de la cœlioscopie diagnostique dans le bilan d’infertilité féminine en cas d’HSG normale.Patientes et méthodesÉtude rétrospective sur une série de 100 observations de patientes infertiles ayant une HSG normale et ayant bénéficié d’une cœlioscopie diagnostique au service de gynécologie obstétrique du CHU Farhat Hached à Sousse (Tunisie) du 1er janvier 1993 au 1er mars 2003.RésultatsL’âge moyen était de 32,3 ans, la durée moyenne d’infertilité était de 70,47 mois. La cœlioscopie a montré des anomalies pelviennes dans 45 % des cas, dominées par la pathologie tubo-adhérentielle (23 %). L’endométriose était retrouvée dans 6 % des cas. Ces anomalies sont considérées comme majeures dans 23 % des cas et mineures dans 22 % des cas. La réalisation d’un geste chirurgical dans le même temps opératoire (adhésiolyse, plastie tubaire, électrocoagulation d’implants endométriosiques) a pu améliorer le pronostic de la fertilité. Seulement 20 patientes étaient suivies sur les 45 ayant des anomalies pelviennes ; sept grossesses ont été menées à terme, soit 35 % des cas.Discussion et conclusionLa cœlioscopie a contribué à améliorer le pronostic de la fertilité de nos patientes en traitant des anomalies impliquées dans l’infertilité. On estime que ce pronostic pourra encore être amélioré par la sélection des patientes avec des facteurs de risque d’anomalies pelviennes.