Se connecter
Rechercher

Syndrome de Willebrand acquis : étude d’une série de neuf patients et revue de la littérature

Auteurs : Boissier E1, Darnige L2, Dougados J1, Arlet J-B1, Dupeux S1, Georgin-Lavialle S3, Caron C4, Tapon-Bretaudière J3, Pouchot J3, Ranque B3
Affiliations : 1Service de médecine interne, hôpital européen Georges-Pompidou, AP–HP, 20, rue Leblanc, 75015 Paris, France2Service d’hématologie, hôpital européen Georges-Pompidou, AP–HP, 20, rue Leblanc, 75015 Paris, France3Faculté de médecine, université Paris Descartes, Paris Sorbonne Cité, 75005 Paris, France
Voir plus >>
Date 2014 Mars, Vol 35, Num 3, pp 154-9Revue : La Revue de médecine interneType de publication : article de périodique; présentations de cas; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.revmed.2013.02.039
Article original
Résumé

ProposAlors que la maladie de Willebrand est la plus fréquente des pathologies hémorragiques constitutionnelles, le syndrome de Willebrand acquis est rare.MéthodesÉtude rétrospective monocentrique descriptive des observations de syndrome de Willebrand acquis diagnostiqués entre 2000 et 2012. Les critères diagnostiques retenus étaient l’absence d’antécédents hémorragiques cutanéomuqueux, et la diminution des taux de facteur VIII (FVIII) et de facteur Willebrand (VWF), activité cofacteur de la ristocétine (RCo) et antigène (Ag).RésultatsNeuf hommes présentant un syndrome de Willebrand acquis ont été étudiés, dont six ayant un syndrome hémorragique récent. Chez tous sauf un, la caractérisation phénotypique évoquait une maladie de Willebrand qualitative, avec diminution du rapport VWF:RCo/VWF:Ag. Tous avaient une maladie lymphoproliférative avec immunoglobuline monoclonale circulante (une leucémie lymphoïde chronique, trois maladies de Waldenström, un lymphome de la zone marginale, quatre gammapathies monoclonales de signification indéterminée). La recherche d’anticorps anti-VWF était négative. Un traitement symptomatique par concentrés de VWF était instauré en cas d’hémorragie sévère. Cinq patients ont reçu des immunoglobulines intraveineuses, avec une bonne réponse uniquement chez les porteurs d’immunoglobuline monoclonale d’isotype G. Chez trois patients, la rémission du lymphome sous chimiothérapie a été suivie d’une normalisation partielle ou totale du taux de VWF, les autres patients ayant conservé un déficit.ConclusionLe syndrome de Willebrand acquis est rare mais potentiellement grave. Il doit être évoqué chez l’adulte devant un syndrome hémorragique cutanéomuqueux inhabituel avec ou sans allongement du temps de céphaline activée (TCA) et confirmé par dosage du VWF (Ag et RCo). Une maladie associée hématologique, néoplasique ou valvulaire cardiaque doit être recherchée.

Mot-clés auteurs
Syndrome de Willebrand acquis; Hémostase; Maladies lymphoprolifératives;Acquired von Willebrand disease; Haemostasis; Hémostase; Lymphoproliferative disease; Maladies lymphoprolifératives; Syndrome de Willebrand acquis;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
Accès à l'article
  Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Boissier E, Darnige L, Dougados J, Arlet J-B, Dupeux S, Georgin-Lavialle S, Caron C, Tapon-Bretaudière J, Pouchot J, Ranque B. Syndrome de Willebrand acquis : étude d’une série de neuf patients et revue de la littérature. Rev Med Interne. 2014 Mar;35(3):154-9.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.