Les fractures et autres traumatismes ligamentaires du carpe sont rares chez l’enfant. La principale difficulté est la reconnaissance diagnostique, rendue difficile par l’ossification tardive du carpe, qui rend l’analyse radiographique délicate. Une imagerie complémentaire, au mieux par IRM, est souvent nécessaire en cas de suspicion clinique. Les fractures du scaphoïde représentent 3 % des fractures de la main et du poignet chez l’enfant. Les fractures du pôle distal et les fractures du tiers moyen sont les localisations les plus fréquentes. La présomption clinique est très fréquente et la mise en évidence repose sur la conjonction de l’analyse des radiographies standards, parfois associées à la réalisation d’un scanner, voire d’une IRM. Le traitement orthopédique doit être utilisé en première intention pour les fractures non ou peu déplacées et consiste en une immobilisation plâtrée par manchette prenant la colonne du pouce, pour une durée de 8 semaines en moyenne, une durée plus longue étant recommandée pour les fractures de l’adolescent, ou celles vues tardivement. La pseudarthrose est la complication la plus fréquente. Son traitement fait appel aux techniques décrites chez l’adulte avec des possibilités de traitement orthopédiques pour les formes sans déformation du scaphoïde ni désaxation carpienne. Les autres fractures des os du carpe ou lésions ligamentaires restent rares chez l’enfant et une imagerie complémentaire ou une arthroscopie est souvent nécessaire en cas de suspicion clinique.