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Quel cadre nosographique pour le bronzage excessif ?

Auteurs : Petit A, Karila L1, Lejoyeux M2
Affiliations : 1Centre d’enseignement, de recherche et de traitement des addictions, hôpital Paul-Brousse, AP–HP, 94800 Villejuif, France2Service de psychiatrie, addictologie et tabacologie, faculté de médecine, université Paris VII, hôpital Bichat, AP–HP, 75018 Paris, France
Date 2014 Avril, Vol 40, Num 2, pp 174-179Revue : L'EncéphaleType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.encep.2013.04.001
Psychopathologie
Résumé

IntroductionConduite socialement valorisée, le bronzage peut comme d’autres comportements faire l’objet d’une dérive addictive. Cette réflexion fait suite à l’observation de nombreux dermatologues qui rapportent à propos de leurs patients une relation addictive au bronzage, des difficultés pour réduire, contrôler ou arrêter leurs séances de bronzage en cabines malgré l’annonce d’un diagnostic de mélanome.Matériels et méthodesNous avons réalisé une revue de littérature en sélectionnant les articles de langue anglaise parus entre 1983 et 2012 en effectuant une recherche sur Medline, EMBASE, psycINFO, Google scholar avec les mots clés seuls ou en combinaison :Tanning,Addiction,Sunbeds,Skin cancer prevention, and Treatment. Nous avons tenté de rattacher le bronzage excessif à différents modèles nosographiques.RésultatsLe bronzage excessif a été décrit dans les années 2000 par un dermatologue américain Carolyne Heckman. Wartham et al. sont les premiers à avoir proposé un cadre théorique à la dépendance au bronzage, ainsi que deux grilles d’évaluation (m CAGE et m DSM IV) permettant de porter le diagnostic et d’apprécier le degré d’addiction. Ces critères diagnostiques décrivent des symptômes rappelant lecraving, la sensation de perte de contrôle ou la poursuite du comportement en dépit de la connaissance des conséquences négatives. Il n’existe pas actuellement de consensus sur la définition du concept, ni de recommandations sur la prise en charge de ce trouble. Le bronzage excessif n’est pas présent dans les classifications du DSM ou de la Classification internationale des maladies (CIM), mais pourrait être rattaché à différents modèles nosographiques comme l’addiction, le trouble obsessionnel compulsif, le trouble du contrôle des impulsions, l’anorexie ou la dysmorphophobie.ConclusionLe bronzage excessif peut être rattaché au spectre des addictions comportementales bien que d’autres modèles nosographiques puissent être proposés. Des travaux devront être menés sur le plan psychopathologique, neurobiologique et de la prise en en charge de ces sujets afin d’améliorer notre compréhension du bronzage excessif.

Mot-clés auteurs
Bronzage; Addiction; Cabines de bronzage; Prévention du cancer cutanée; Traitement;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Petit A, Karila L, Lejoyeux M. Quel cadre nosographique pour le bronzage excessif ?. Encephale. 2014 Avr;40(2):174-179.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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