Objectifs de l’étudeLa radiothérapie prostatique est parfois responsable de séquelles vésicosphinctériennes qui peuvent nécessiter une prise en charge chirurgicale. L’objectif de cette étude était de rapporter les résultats obtenus après traitement chirurgical de l’incontinence urinaire post-radique.Patients et méthodeLes dossiers médicaux des patients traités par chirurgie pour des séquelles vésicosphinctériennes après radiothérapie prostatique entre septembre 2004 et février 2012 ont été revus rétrospectivement.RésultatsAu total, sept hommes âgés en moyenne de 70 ans ± 4,1 ont été inclus. Le suivi moyen a été de 32,3 mois ± 29 (3–86). Une cystectomie sustrigonale avec entérocystoplastie d’agrandissement a permis de traiter les troubles de complication urinaire post-radique dans tous les cas. Le taux de fistule vésicocutanée était de 33 %, avec un délai moyen de survenue de 18,5 jours ± 2,1 (17–20). Les durées moyennes de sondage vésical et d’hospitalisation étaient respectivement de 16 jours ± 8,4 (12–35) et de 18 jours ± 7,8 (13–37). Dans cinq cas, il y a eu nécessité de recourir à l’implantation asynchrone d’un sphincter urinaire artificiel pour tarir les fuites urinaires persistantes. Le délai moyen entre la cystectomie sustrigonale avec entérocystoplastie d’agrandissement et l’implantation d’un sphincter urinaire artificiel a été de 27,6 mois ± 26,4 (7–72).ConclusionLe traitement chirurgical des séquelles vésicosphinctériennes post-radiques après irradiation de la prostate offre des résultats fonctionnels satisfaisants au prix d’une morbidité non négligeable qui doivent être proposés par des centres qui en ont l’expertise.