ObjectifLe but de cette étude prospective a été de définir l’influence des anti-inflammatoires sur la gravité des cellulites d’origine dentaire admise aux urgences de notre hôpital.Patients et méthodeL’étude a porté sur les patients admis du 30 avril au 31 octobre 2006. Pour chacun d’entre eux, les renseignements cliniques et pharmacologiques ont été colligés lors de leur admission puis au cours de l’hospitalisation ou lors d’une consultation de contrôle systématique. Nous avons d’abord étudié la population dans son ensemble, puis nous avons effectué une comparaison de deux groupes : ceux ayant reçu des anti-inflammatoires avant l’admission et ceux n’en ayant pas reçu.RésultatsDeux cent soixante-sept patients ont été inclus. Le seul critère de gravité significativement différent entre les deux groupes était la diffusion cervicale de type lymphangite (p = 0,028). Aucun des quatre paramètres étudiés n’a été identifié comme facteur de risque prédictif d’une diffusion cervicale de type lymphangite en analyse multivariée : utilisation d’anti-inflammatoires (OR = 5,99 ; IC95 % [0,71–50,88]), éthylisme (OR = 4,00 ; IC95 % [0,66–24,12]), hygiène dentaire (OR = 1,53 ; IC95 % [0,36–6,56]), tabagisme (OR = 0,27 ; IC95 % [0,57–1,28]).DiscussionLa gravité des cellulites faciales ou cervico-faciales d’origine dentaire n’est pas corrélée à un traitement initial par anti-inflammatoire.