Les hippocampes ont un rôle fondamental dans la mémoire immédiate ou à long terme et dans la construction d’images mentales. Cette structure est rarement le siège de métastase et son irradiation est en partie à l’origine du déclin des fonctions neurocognitives. Leur protection pour des patients relevant d’une radiothérapie encéphalique totale semble ainsi envisageable, d’autant plus qu’elle est possible grâce aux techniques de radiothérapie rotationnelle avec modulation d’intensité (tomothérapie, arcthérapie volumétrique modulée). La délinéation de ces structures est réalisée à partir d’une IRM pondérée en T1 en coupes axiales fines après injection de gadolinium. De même, les travaux actuels ont conclu que la dose délivrée dans 40 % (D40 %) des deux hippocampes ne doit pas dépasser 7,3 Gy. Les critères d’éligibilité à une épargne des structures hippocampiques sont pour les patients : une espérance de vie de plus de six mois, un indice de Karnosky de plus de 70 % et un cancer bronchique non à petites cellules, un cancer du sein, un cancer du tractus digestif ou un cancer bronchique à petites cellules relevant d’une radiothérapie cérébrale prophylactique. La stratégie thérapeutique ne doit relever ni d’une chirurgie ni d’une radiothérapie en conditions stéréotaxiques exclusive et aucune des lésions ne doit se situer dans la zone épargnée. À ce jour, aucun résultat d’une étude prospective randomisée n’est disponible pour confirmer ces éléments. Outre l’essai de phase II du Radiation Therapy Oncology Group (RTOG) 0933 en cours, un programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) national va être débuté, évaluant l’épargne hippocampique lors de la réalisation d’une radiothérapie panencéphalique chez des patientes après chirurgie d’une métastase unique d’un cancer du sein.