ObjectifsRapporter l’impact financier de l’utilisation des techniques modernes de chirurgies cristallinienne et vitréo-rétinienne.Matériels et méthodesDéterminer de façon ascendante les coûts en stérilisation et en consommables des techniques utilisées dans leurs nouvelles versions (phakoémulsification coaxiale par micro-incision non suturée et vitrectomie transconjonctivale) ainsi que dans leurs anciennes versions (phakoémulsification par 3,2 mm suturée et vitrectomie 20 G après désinsertion conjonctivale). Comparer ces coûts entre eux. Comparer ces coûts aux coûts cibles hospitaliers des groupes homogènes de séjours concernés extraits des données de comptabilité analytique de l’Étude nationale des coûts (ENC) de l’année 2009 (cible = somme des coûts de stérilisation du sous-poste de logistique médicale ; de consommables, de dispositifs médicaux implantables, de spécialités pharmaceutiques du sous-poste de charges directes).RésultatsPour les interventions sur le cristallin avec ou sans vitrectomie en ambulatoire (GHM : 02C05J) : le coût cible de l’ENC 2009 est de 339 € sur un total de 1432 €. Le coût chiffré dans cette étude est 4 % supérieur au coût cible lorsque la procédure est réalisée selon l’ancienne technique (3,2 suturé) et 12 % inférieur lorsque la procédure est réalisée selon la nouvelle technique (1,8 non suturé) après suppression des consommables devenus inutiles et optimisation de la technique. Pour les interventions de décollement de rétine de niveau I (GHM : 02C021) : le coût cible de l’ENC 2009 est de 641 € sur un total de 3091 €. Le coût chiffré dans cette étude est de 1 % inférieur au coût cible lorsque la procédure est réalisée selon l’ancienne technique (vitrectomie 20 G) et de 16 % inférieur lorsque la procédure est réalisée selon la nouvelle technique (vitrectomie transconjonctivale) après suppression des consommables devenus inutiles et optimisation de la technique.Discussion et conclusionsContrairement aux idées reçues, la mise en place des techniques modernes de chirurgie oculaire peut être à l’origine d’économies de charges directes et de stérilisation lorsque l’opérateur profite des possibilités de simplification des procédures offertes par ces techniques pour supprimer les consommables devenus inutiles.