La pneumopathie d’hypersensibilité (PHS) est une des causes les plus fréquentes d’atteinte des petites voies aériennes. L’infiltration inflammatoire à prédominance lymphocytaire est centrée par les bronchioles et le granulome comprime et/ou obstrue volontiers celles-ci. Cela explique la fréquence des signes cliniques bronchiques, la présence à l’exploration fonctionnelle respiratoire d’une obstruction distale et, dans près de 20 % des cas, proximale, les images tomodensitométriques qui traduisent l’infiltration lymphocytaire et le piégeage aérique, et enfin l’évolution non exceptionnelle vers une maladie obstructive emphysémateuse. Les bronchiolites liées à l’inhalation chronique de poussières minérales et aiguës de gaz toxiques (NO2 notamment) sont d’autres exemples d’atteinte des petites voies aériennes d’origine environnementale. Les mécanismes physiopathologiques sont ici très différents et l’atteinte bronchiolaire est exclusive ou prédominante. La bronchiolite du fumeur, classée généralement dans les pneumonies interstitielles à l’instar de la PHS, a un diagnostic facile grâce au LBA. Son pronostic est lié au tabagisme et à ses autres conséquences respiratoires. Enfin, des expositions complexes dans des contextes particuliers (« World Trade Center », guerres…) peuvent conduire à des atteintes mal caractérisées des petites voies aériennes.