La thrombopénie induite par la rifampicine en absence de sensibilisation antérieure est exceptionnelle surtout lorsqu’elle survient chez un patient sans facteur de risque. Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 25 ans, sans antécédent médicochirurgical et sans notion de prise antérieure de rifampicine, hospitalisée pour prise en charge d’un purpura thrombopénique consécutif à l’instauration d’une quadrithérapie en association fixe (isoniazide, rifampicine, pyrazinamide et éthambutol) pour tuberculose pulmonaire confirmée sur le plan bactériologique. Le bilan biologique pré-thérapeutique ainsi que l’éducation thérapeutique n’avaient pas été réalisés. La patiente a présenté un purpura thrombopénique à 30 000/mm3 au neuvième jour de l’initiation du traitement. L’évolution a été marquée par une normalisation du taux des plaquettes dix jours après l’arrêt du traitement. Nous avons fait le choix de ne pas réintroduire la rifampicine devant de forts critères d’imputabilité extrinsèque de cette dernière. Nous avons procédé à une réintroduction échelonnée de l’isoniazide, ethambutol et pyrazinamide. Aucune récidive de la thrombopénie ne s’est manifestée. Ainsi, le diagnostic de thrombopénie induite à la rifampicine a été retenu et la patiente a parfaitement tolérée le traitement proposé.