La règle classique qui était d’inclure les ganglions pelviens dans le volume-cible de radiothérapie lorsque le risque d’envahissement ganglionnaire atteignait 15 % est remise en question par le résultat des séries chirurgicales ayant comporté un curage ganglionnaire extensif. Parallèlement, les progrès technologiques de la radiothérapie ont réduit le risque de cystite et rectite découlant de l’irradiation prophylactique de ces ganglions. Ces deux éléments conduisent les équipes qui réalisaient des curages ganglionnaires diagnostiques avant la radiothérapie pour préciser le statut microscopique des ganglions et éviter une irradiation ganglionnaire pelvienne inutile aux patients atteints de cancer classé N0, à remettre en question leur arbre décisionnel. Cette revue a pour objectif de faire le point sur ces données nouvelles et préciser les situations dans lesquelles le curage ganglionnaire préalable à la prise en charge d’un cancer prostatique localisé par une radiothérapie externe, associée ou non à une hormonothérapie androgéno-suppressive, garde un intérêt.