Les neuropathies métaboliques et carentielles conservent un intérêt grandissant du fait de leur importante prévalence. Le démembrement des neuropathies diabétiques se poursuit, laissant apparaître des mécanismes physiopathologiques distincts. Ainsi, si le contrôle glycémique reste déterminant pour la prévention de la neuropathie dans le diabète de type 1, il n’apparaît avoir qu’un rôle modeste dans le diabète de type 2 ou d’autres facteurs métaboliques semblent être en cause. Le diagnostic de neuropathie par carence en vitamine B12 reste, quant-à lui, un véritable challenge pour le clinicien. En effet, les valeurs prédictives positives et négatives du dosage sérique de la B12 et de ses métabolites étant faibles, seule une réponse thérapeutique favorable permet de poser ce diagnostic avec certitude. Il convient donc de connaître les particularités cliniques et contextuelles de cette étiologie afin de ne pas retarder la substitution vitaminique dont le délai d’introduction conditionne le pronostic fonctionnel. Enfin, la carence en cuivre demeure une cause méconnue de neuropathie qu’il convient d’évoquer en cas de malabsorption mais aussi et surtout en cas d’abus de colle dentaire riche en zinc.