IntroductionLes techniques de contraceptions définitives sont irréversibles. Les femmes optant pour ce type de contraception peuvent donc ultérieurement regretter leur décision. Depuis 2002, le nombre de stérilisations tubaires réalisées par voie hystéroscopique par la technique Essure®n’a cessé d’augmenter pour atteindre plus de 100 000 poses à ce jour. Du fait de la simplicité de la technique, du faible risque opératoire et de l’absence d’anesthésie dans la grande majorité des cas la stérilisation hystéroscopique est désormais la première technique de stérilisation tubaire en France. Le taux de regret après stérilisation tubaire hystéroscopique n’a jamais été évalué. Le but de cette étude est d’évaluer, ce regret après stérilisation hystéroscopique par Essure®.MéthodesToutes les patientes ayant bénéficiées d’une stérilisation hystéroscopique par Essure®, dans deux services de gynécologie-obstétrique d’un même groupe hopitalo-universitaire, entre juin 2005 et décembre 2011, ont été inclues dans cette étude. Les patientes ayant une indication médicale de stérilisation ainsi que les obturations tubaires des hydrosalpinx avant fécondation in vitro ont été exclues. Un questionnaire spécifique afin d’évaluer le regret des patientes a été envoyé par voie postale à toutes les patientes.RésultatsDurant la période de l’étude, 452 stérilisations hystéroscopiques ont été réalisées. Trois cent six patientes (67 %) ont complété et retourné le questionnaire. L’âge moyen des patientes à la pose des Essure®était de 41,4 ans [39,1 ; 43,7]. Le recul moyen après la stérilisation était de 43 mois [40,1 ; 45,9]. Dix-sept patientes sur 306 (soit 5,5 %) ont exprimé un sentiment de regret après la stérilisation. Sept femmes sur 306 (2,3 %) ont consulté pour envisager la possibilité d’une nouvelle grossesse. Aucune de ces patientes n’a finalement recouru soit à l’adoption soit à l’assistance médicale à la procréation.ConclusionLe regret après stérilisation tubaire par hystéroscopie est un évènement rare. Toutes les patientes demandeuses d’une contraception définitive doivent être informées du caractère définitif de la technique.