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Hypertrophie cicatricielle précoce post-chirurgicale de la région nasale : intérêt des injections de corticoïde retard

Auteurs : Amici J-M1
Affiliations : 1Service de dermatologie, hôpital Saint-André, 1, rue Jean-Burguet, 33000 Bordeaux, France
Date 2014 Janvier, Vol 141, Num 1, pp 7-13Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieType de publication : essai clinique; article de périodique; DOI : 10.1016/j.annder.2013.09.167
Mémoire original
Résumé

IntroductionLa « mise en boule » des cicatrices est une complication post-chirurgicale redoutée des lambeaux de transposition en particulier en région nasale, où ces techniques chirurgicales sont indispensables afin de réparer certaines pertes de substances telles que celles de la pointe nasale, du canthus interne ou de l’aile narinaire. Le but de cette étude est de définir les caractéristiques cliniques de cette dystrophie cicatricielle, pour laquelle nous proposons la dénomination d’« hypertrophie cicatricielle précoce » (HCP), d’en préciser la nature et d’évaluer l’efficacité d’un traitement par injection intra-lésionnelle de corticoïdes retard (CR) effectuée dès les premiers signes d’hypertrophie.Patients et méthodeUne étude monocentrique prospective ouverte non comparative a évalué les caractéristiques cliniques et histologiques de l’hypertrophie cicatricielle précoce (HCP), ainsi que l’efficacité d’un traitement comportant une injection de CR dès le 15ejour postopératoire, éventuellement renouvelée à j45 en fonction de l’évolution. De janvier 2011 à janvier 2013, douze patients consécutifs présentant une HCP ont été inclus. Il s’agissait de dix hommes et deux femmes, d’âge moyen 64 ans. Tous avaient été opérés d’un carcinome basocellulaire sous anesthésie locale et réparés en un temps par un lambeau de transposition uni- ou bilobé de la région nasale. Les HCP ont été injectées en intralésionnel strict par de l’acétate de triamcinolone (40 mg/mL) jusqu’à l’obtention d’un blanchiment de la cicatrice. Une seule injection a été réalisée dans trois cas, tandis que l’injection a été renouvelée à j45 dans les neuf autres cas.RésultatsLa régression complète de l’HCP a été obtenue dans dix cas sur 12 à j90. Une régression incomplète a été observée, avec une très nette amélioration, dans les deux derniers cas.DiscussionLes biopsies effectuées chez deux de nos malades démontrent la nature fibreuse, et non pas graisseuse, de l’HCP. L’HCP se différencie cependant des cicatrices chéloïdes ou hypertrophiques par ses caractéristiques cliniques. Des facteurs biomécaniques particuliers à la région nasale et à la technique du lambeau de transposition pourraient expliquer la production précoce et excessive de collagène à l’origine de son développement. L’injection précoce d’un CR, constamment efficace dans notre étude, pourrait constituer un traitement simple de cette HCP, évitant la correction chirurgicale de la cicatrice. Ces résultats préliminaires, ne concernant qu’un faible nombre de patients, nécessitent d’être confirmés par une étude prospective multicentrique, comparative et contrôlée.

Mot-clés auteurs
Cicatrisation; Injection intralésionnelle de corticoïde; Lambeau de transposition; Cicatrice hypertrophique; Complication; Chirurgie dermatologique;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Amici J-M. Hypertrophie cicatricielle précoce post-chirurgicale de la région nasale : intérêt des injections de corticoïde retard. Ann Dermatol Venereol. 2014 Jan;141(1):7-13.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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