La peau chez les patients atteints de dermatite atopique (DA) est constamment colonisée parS. aureus, situation favorisée par un déficit en peptides antimicrobiens épidermiques.S. aureuspeut occasionner des surinfections mais est également impliqué dans la survenue et la sévérité des poussées inflammatoires. La diversité du microbiote cutané est ainsi anormale dans la DA et des études dynamiques du microbiote montrent que la prédominance des staphylocoques est encore accrue au cours des poussées de DA. Cet état de dysbiose conduit à une majoration des réactions inflammatoires dans lesquels certaines toxines staphylococciques jouent un rôle important. Des modifications du microbiote intestinal jouent également un rôle dans la maturation précoce du système immunitaire et la survenue de manifestations allergiques.Des tentatives de modulation du microbiote cutané ont récemment été faites montrant qu’une crème contenant un lysat deV. filiformisest capable d’améliorer les manifestations de la DA. Ces effets pourraient passer par une régulation de l’immunité innée cutanée par le biais desToll like receptors(TLR-2), la sécrétion d’IL-10 et l’induction de lymphocytes T régulateurs.