ObjectifsLa topologie du cancer localisé de la prostate conduit à adopter une stratégie préétablie de chirurgie de préservation, bilatérale, unilatérale ou non préservative, ainsi que la proximité capsulaire de la dissection. Notre objectif était d’évaluer les résultats de la stratégie chirurgicale pour la récupération de la spontanéité érectile pour pouvoir ainsi informer les patients sur leurs chances effectives de récupérer une érection spontanée après prostatectomie radicale.MéthodesAnalyse des résultats depuis 1/2010 pour 187 patients sexuellement actifs en préopératoire, recueillis de façon prospective à 1 mois et 1 an, portant d’une part sur le type de préservation des BNV réalisée par l’opérateur senior, classé en dissection intra-fasciale (IA), inter-fasciale (IR), extra-fasciale (E), et non préservative (non), unilatérale (x1) ou bilatérale (x2), et d’autre part sur l’appréciation de la rigidité pénienne par le patient sur une échelle de 0 à 10 (la pénétration étant estimée possible à partir de 7), la possibilité d’avoir des rapports sexuels avec pénétration, l’utilisation des traitements de recours quels qu’ils soient (Trt R) pour obtenir une érection effective.RésultatsOutre la qualité de la préservation chirurgicale, l’âge était un élément essentiel prédictif de la récupération. Les résultats présentés dans les tableaux ci-dessous sont stratifiés selon l’âge, le type de dissection [bilatérale (IAx2 + IRx2 + IAIR)–unilatérale (IAx1 + IRx1 + IAE + IRE)], et le délai de récupération effective (dans le mois postopératoire : M1, à 1 an : M12). (Tableau 1)ConclusionPar tranches d’âge, la récupération d’érections effectives était plus fréquente et précoce en cas de préservation bilatérale qu’unilatérale, et l’utilisation de traitements de recours a été plus fréquente en cas de préservation unilatérale. L’information donnée au patient devrait mentionner ce risque chiffré en fonction du type d’exérèse et de préservation, eu égard à la tumeur pour laquelle il est traité.