ObjectifÉvaluer le bilan d’imagerie (échographie ± IRM) dans le diagnostic des malformations lymphatiques kystiques de localisations cervicales.MéthodesÉtude rétrospective, descriptive des patientes ayant bénéficié d’un dépistage échographique de masses cervicales antérieures, confirmées en échographie de référence, au Centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal du Centre hospitalier régional universitaire de Lille de 1997 à 2014.RésultatsDix-sept lymphangiomes ont été recensés. Douze (71 %) lymphangiomes étaient diagnostiqués lors de l’échographie de référence et 88 % lors de l’IRM. On retrouvait une extension de la masse pour 10 (62 %) lymphangiomes en échographie et pour 11 (85 %) en IRM. Dans la plupart des cas, on objectivait respectivement en échographie et en IRM : une extension de la face (4, 23 %/6, 46 %), de la base de la langue (3, 18 %/2, 15 %) et du plancher buccal (3, 18 %/3, 15 %). Une atteinte pharyngée (5,38 %) et mandibulaire (4,31 %) était dépistée en IRM et non retrouvée en échographie. Deux (12 %) fœtus étaient porteurs de malformation urogénitale, 1 (6 %) de malformation cardiaque et 1 (6 %) de malformation faciale associée en échographie. Les lymphangiomes restaient stables dans 12 (71 %) des cas et disparaissaient dans 2 (12 %) des cas avant la naissance.ConclusionL’IRM et l’échographie paraissent indissociables pour permettre une évaluation et une prise en charge optimale des masses cervicales. Le bilan des lésions associées semble pouvoir nous aider dans l’orientation diagnostique. Enfin, les lymphangiomes semblent avoir une stabilité au cours de la grossesse et un bon pronostic en cas de masse cervicale lymphatique non compliquée et sans extension péjorative.