Lors d’une enquête judiciaire, le médecin légiste est fréquemment requis pour examiner la victime d’incendie hospitalisée. Il doit établir un certificat descriptif des brûlures en précisant leur origine, leur gravité et le pronostic vital. L’évaluation des séquelles en vue de leur indemnisation ne peut s’effectuer qu’au terme d’une longue période de soins nécessaire à la cicatrisation. L’expertise nécessite de connaître les règles médico-légales qui permettent d’apprécier les spécificités des séquelles cutanées chez les victimes de brûlure grave. Lors de la découverte d’un cadavre sur les lieux d’un incendie, le but de l’autopsie médico-légale est de vérifier que les brûlures sont bien la cause du décès. Les lésions les plus fréquemment observées sont des brûlures graves d’origine thermique. Elles sont souvent associées à une inhalation de fumées. La carbonisation du corps étant souvent utilisée pour dissimuler un homicide, la confrontation des constatations post mortem aux données de l’enquête de police est alors indispensable. Les modifications entraînées par le feu impliquent l’utilisation d’un protocole précis pour l’identification, notamment en situation de catastrophe.