Impact psychologique de la réanimation cardio-pulmonaire en extra-hospitalier (ACREH) chez le témoin pratiquant les gestes de survie.
Auteurs : Stassart C1, Stipulante S2, Zandona R2, Gillet A3, Ghuysen A4La survenue d’une mort subite plonge les témoins directs de cet événement dans une situation à haut impact émotionnel. Le bénéfice de laisser les familles des victimes assister aux manœuvres de réanimation a été souligné. Cependant, peu de données existent sur l’impact émotionnel d’un arrêt cardio-respiratoire en dehors de l’hôpital sur le témoin, qui est principalement un proche de la famille. Récemment, nous nous sommes interrogés sur l’induction potentielle d’une détresse psychologique, et les facteurs influençant celle-ci, dans la pratique active des gestes de réanimation de base par le témoin direct, guidé par l’opérateur 112. L’application des gestes de réanimation par une personne n’appartenant pas au corps médical semble ne pas être dénué d’impact. En effet, la présence d’une détresse psychologique chez la plupart des témoins, questionnés 6 à 10 jours après l’appel et 3 mois plus tard, est observée. Ce travail objective donc l’importance d’identifier les stratégies d’adaptation en jeu, afin de favoriser les stratégies potentiellement bénéfiques et de limiter le traumatisme lié à ce type d’événement.