Obstruction urétérale néoplasique: drainage par néphrostomie percutanée ou par sonde double J.
Auteurs : Desportes L1, Blanchet P, Benoît G, Lecouturier S, Langloys J, Decaux A, Di Palma M, Richard C, Jardin AObjectifs : L'obstruction urétérale néoplasique observée chez des patients ayant des tumeurs pelviennes ou extra-pelviennes nécessite un drainage du haut appareil urinaire posant le problème de son indication et de son type. Méthodes : Cent-quatre patients ont été traités, soit par néphrostomie percutanée, soit par sonde double J. La majorité des cancers est d'origine pelvienne (vessie, prostate, utérus, ovaires, rectum) ; les cancers du sein et les cancers digestifs sont les formes extra-pelviennes les plus fréquentes. Quatre vingt-cinq néphrostomies percutanées et 76 sondes double J ont été mises lors du premier geste de dérivation. Résultats : Le taux de succès d'une première tentative de dérivation par sonde double J est de 74,5 p. 100. Lorsque le drainage par sonde double J n'est pas possible, une néphrostomie percutanée a toujours pu être posée ; 52 fois, nous avons tenté de convertir la néphrostomie en sonde double J, avec un taux de succès de 68,6 p. 100. Au cours de l'évolution du drainage urinaire, les principales complications observées ont été un drainage inefficace (12,5 p. 100 des cas), un syndrome infectieux (10,5 p. 100 des cas). Conclusion : L'espoir de survie moyen de ces patients est de 6,8 mois, malgré l'instauration ou la poursuite d'une chimiothérapie facilitée par l'amélioration de la fonction rénale.