L'apparition d'alternatives moins invasives a nécessité une réévaluation des interventions chirurgicales utilisées dans le traitement de l'hyperplasie bénigne de la prostate. Cette étude avait pour but d'évaluer l'efficacité à long terme de l'incision cervicoprostatique (ICP) en utilisant des paramètres objectifs (urodynamique), et subjectifs (score symptomatique et indice de satisfaction), et d'évaler la fonction sexuelle. 41 patients ont été revus après ICP (âge moyen de 63,4 ans), avec un suivi moyen de 53 mois (12-96). Le score symptomatique préopératoire (basé sur un score Madsen-Iversen) et l'évaluation urodynamique ont été comparés au demier score symptomatique postopératoire, à l'évaluation urodyuamique et à l'interrogatoire de satisfaction postopératoires, Le score symptomatique global, que ce soit ses composantes irritatives ou obstructives, a été significativement abaissé après ICP (p<0,0001). La pression moyenne du détrusor au débit maximum a diminué de 85 à 44 cm H₂O (p<0,0001), et la pression maximale du détrusor moyenne a diminué de 114 à 55 cm H₂O (p<0,0001). Le débit maximum moyen a augmenté de 10,3 à 15,3 cc/s (P=0,019). 32 (82%) patients ont eu une amélioration durable après ICP, avec un indice global de satisfaction de 67% (0-100). Quelques soient les critères urodynamiques objectifs, le nombre d'hommes présentant une amélioration subjective, et le degré de cette amélioration, étaient similaires. L'apparition d'une éjaculation rétrograde n'a été notée que chez 4 (11%) patients. La proportion d'hommes améliorés après ICP est tout à fait comparable avec les résultats à long terme de la résection endoscopique (RTUP). La détermination de l'indice de satisfaction est originale et n'a pas été rapportée précédemment. Ces résultats montrent clairement que, dans une population sélectionnée, l'ICP est une intervention efficace permettant d'obtenir un résultat à long terme sur l'obstruction,.