Place actuelle du filet péri-hépatique résorbable. A propos d'une série de 105 traumatismes du foie.
Auteurs : Brunet C1, Sielezneff I, Thomas P, Thirion X, Sastre B, Farisse JD'octobre 1987 à juin 1993, 105 traumatisés du foie dont 71 polytraumatisés ont été admis aux Urgences des Hôpitaux Sud de Marseille. L'âge moyen de ces 77 hommes et 28 femmes était de 32±15 ans (16-77 ans). On notait 83 traumatismes fermés, 11 plaies par arme blanche et 11 plaies par projectile. Vingt-deux patients dont 10 polytraumatisés n'ont pas été opérés. Le traitement chirurgical a été appliqué dès l'arrivée à cause d'un choc hypovolémique majeur (n=38) ou dans les 6 heures devant une instabilité tensionnelle après transfusion de 4 unités de sang. Le filet péri-hépatique résorbable a été utilisé par 3 chirurgiens tandis que 3 autres conservaient les procédés classiques (sutures, tamponnement péri-hépatique). La mortalité globale a été de 15 %. La morbidité (31 %) n'est pas différente de celle des séries comparables, mais elle a été significativement plus faible en cas d'utilisation du filet (p=0,002). Celui-ci permet d'obtenir une hémostase et une biliostase rapides et durables sans augmenter la cholestase et la cytolyse hépatique par rapport aux procédés classiques, et sans perturbation histologique comme l'ont montré les tests biologiques spécifiques et les biopsies hépatiques de contrôle. Il a, de plus, l'avantage sur le tamponnement péri-hépatique d'éviter la compression des organes voisins, responsable d'insuffisances respiratoire et rénale, et une réintervention. Le filet peut être utilisé en milieu septique et autorise tous procédés de surveillance radiologique ainsi que des ponctions ou drainages percutanés.