Décrite en 1922 par Thorek, la technique de plastie mammaire de réduction avec greffe de l'aréole a progressivement cédé la place aux procédés utilisant un pédicule dermo-glandulaire. Après une description de la technique opératoire utilisée, nous présentons ici une série de 50 patientes opérées et revues avec un recul moyen de 14,6 mois en étudiant plus particulièrement les conséquences de la greffe aréolaire. Il apparaît que les défauts classiquement constatés dans cette technique (décoloration, perte de la sensibilité et de la contractilité aréolo-mamelonnaire) ne sont observés que dans une minorité de cas et n'ont jamais été un motif d'insatisfaction chez les patientes. La technique de Thorek présente d'autre part certains avantages: brièveté du geste opératoire, simplicité de la résection glandulaire minimisant les risques de cytostéatonécrose. Elle nous semble être l'intervention de choix dans le traitement des hypertrophies majeures et chez les patientes présentant des facteurs de risque vasculaire ou des antécédents tumoraux.