Hypotension artérielle dans le glaucome à pression normale ou modérément élevée.
Auteurs : Bresson-Dumont H1, Béchetoille AL'hypotension artérielle peut, par diminution du flux sanguin dans les capillaires du nerf optique, devenir un facteur de risque d'altérations glaucomateuses. Le but de cette étude était de comparer la tension artérielle de différents types de patients glaucomateux en utilisant un monitoring ambulatoire sur 24 heures. Un enregistrement ambulatoire de la tension artérielle sur 24 heures a été effectué chez 55 glaucomateux. Deux groupes de patients ont pu être différenciés en fonction de leur pression intra-oculaire avant tout traitement: un groupe de 38 patients dits GPNM, glaucomes à pression normale ou modérément élevée, et un groupe de 17 patients dits GPH, à pression élevée. Nous avons trouvé de façon statistiquement plus basse dans les PGNM: les tensions artérielles diastoliques, sur 24 heures (76,4 contre 81,4 mmHg; p=0.05), nocturne (71,8 contre 78,1 mmHg; p=0,025), et pour quelques tranches horaires: entre 2 et 3 heures du matin (p=0,008), 8 et 9 heures (p=0,01), 15 et 18 heures (p=0,03). La plus basse valeur était en moyenne inférieure dans le groupe GPNM (95,8/54,4 contre 102/59,9 mmHg); le pourcentage de valeurs basses (9,9% contre 5,1% p=0,01) et de chuttes systoliques (0,226 contre 0,192 p=0,018) y était plus élevé. Les hypotensions artérielles semblent être un facteur de risque supplémentaire dans le glaucome, et doivent donc être recherchées dans le bilan de tout glaucome, en particulier dans le glaucome à pression normale; cette recherche sera faite au mieux par un monitoring ambulatoire sur 24 heures.