Retentissement sur les fonctions cognitives de deux traitements anxiolytiques chez des patients souffrant d'anxiété généralisée.
Auteurs : Samuelian JC1, Billardon M, Guillou NLe but de cette étude randomisée, multicentrique et en double aveugle, était d'évaluer le retentissement sur les fonctions cognitives de l'hydroxyzine, anxiolytique non benzodiazépinique, comparé au lorazépam, anxiolytique benzodiazépinique, chez des patients ambulatoires souffrant d'anxiété généralisée selon la classification du DSM III-R, sans dépression associée (score inférieur ou égal à 25 dans l'échelle MADRS). Le retentissement cognitif était évalué par la Batterie d'Estimation Cognitive (BEC 96), l'efficacité anxiolytique par les échelles Hamilton-anxiété et Covi, les niveaux d'humeur, de sédation et de relation par des échelles visuelles analogiques (EVA); enfin, l'efficacité globale du traitement était évaluée par le patient et par l'investigateur sur des EVA. Après une période de huit jours sous placebo, le traitement était administré par voie orale en double aveugle pendant 28 iours: il s'agissait soit de comprimés d'hydroxyzine 25 mg à la dose de 100 mg par jour en 3 prises (25 mg - 25 mg - 50 mg), soit de comprimés de lorazépam 1 mg à la dose de 4 mg par jour en 3 prises (1 mg - 1 mg - 2 mg). Trente patients furent inclus et analysés: 14 dans le groupe hydroxyzine, 16 dans le groupe lorazépam. Les deux groupes étaient initialement comparables pour les caractéristiques démographiques, les scores à l'échelle de MADRS, les scores aux échelles Hamilton et Covi ainsi que le score sur la BEC 96. Après 28 jours de traitement, l'évaluation des performances cognitives sur la BEC 96 révélait un score significativement plus élevé sous hydroxyzine que sous lorazépam; l'amélioration du score était en outre plus rapide sous hydroxyzine que sous lorazépam. Les échelles Hamilton-anxiété et Covi montraient que le niveau d'anxiolyse, après 4 semaines de traitement, était comparable dans les deux groupes. Les EVA appréciant la relation, la sédation et l'humeur révélaient une amélioration significativement plus marquée dans le groupe hydroxyzine. Enfin, l'appréciation globale du traitement par le patient et par l'investigateur montrait une différence significative entre les deux groupes, l'amélioration étant plus importante sous hydroxyzine. La tolérance était par ailleurs bonne et comparable dans les deux groupes.