Les kystes de l'ovaire sont fréquents chez l'enfant mais pour la plupart non fonctionnels. Le traitement des kystes folliculaires qui se développent chez les petites filles peut être difficile.ObservationsObservation 1. — Un nourrisson de 6 semaines a été hospitalisé pour un syndrome abdominal aigu. L'échographie a montré l'existence d'une masse pelvienne hétérogène sans calcification. La laparotomie a montré qu'il s'agissait d'une torsion de l'ovaire droit avec nécrose d'un kyste nécessitant une ovariectomie. Il existait alors une élévation isolée de FSH après stimulation par LH-RH. Une poussée mammaire transitoire sans réponse de type pubertaire au LH-RH a été observée à l'âge de 3 mois. Les contrôles cliniques et échographiques sont restés normaux avec un recul de 1 an.Observation 2. — Une fille âgée de 4 ans 10 mois a été hospitalisée pour un syndrome abdominal aigu. Une ovariectomie a été nécessaire du fait de la découverte opératoire d'une torsion de l'ovaire droit avec nécrose d'un kyste. Une récidive des douleurs abdominales 4 mois plus tard s'est accompagnée d'une augmentation de volume de l'ovaire gauche, sans signe de précocité sexuelle. Les gonadotrophines étaient légèrement augmentées après stimulation par LH-RH et l'enfant a été traitée par un analogue du LHRH qui a supprimé la sécrétion endogène de LHRH en moins de 3 mois. Les contrôles cliniques et échographiques sont restés normaux pendant l'année qui a suivi l'arrêt du traitement hormonal.Observation 3. — Une fille âgée de 19 mois a été hospitalisée pour survenue d'une hémorragie génitale avec développement récent de caractères sexuels secondaires. L'âge osseux était de 2 ans. L'échographie a montré un élargissement du fond de l'utérus et un kyste ovarien gauche, hétérogène avec présence de calcifications. Les concentrations plasmatiques d'estradiol étaient augmentées et celles des gonadotrophines étaient normales. Une ovariectomie a été réalisée suivie par la disparition des caractères sexuels secondaires. Cependant l'enfant a été traitée par un analogue du LHRH à l'âge de 2 ans 7 mois du fait de la réapparition des signes d'activité pubertaire.Conclusions. — Ces observations soulignent la difficulté de la prise en charge thérapeutique des kystes folliculaires chez les petites filles. La possibilité d'une récidive kystique avec survenue de signes pubertaires après ovariectomie fait discuter l'indication des analogues du LHRH pour une durée de traitement indéterminée.