La conduite appropriée du remplissage chez le patient neurochirurgical reste un sujet de désaccord chez les neurochirurgiens et les anesthésistes. Malgré l'absence de preuves expérimentales, on a longtemps pratiqué la restriction hydrique chez les patients atteints de lésions cérébrales, de façon à prévenir ou diminuer la formation d'œdème. Ceci provient de la crainte de voir l'œdème cérébral s'aggraver sous l'effet d'un remplissage rapide, particulièrement avec les liquides non colloïdaux. En fait, la restriction hydrique peut entraîner une hypovolémie relative, source d'instabilité hémodynamique en cours d'anesthésie, compromettant la perfusion cérébrale.