La dysplasie ventriculaire droite peut conduire à la mort subite cardiaque un adolescent ou un adulte pauci- ou même asymptomatique. L'identification de cette affection dans la population à risque apparaît comme un objectif à atteindre dans un futur proche. L'analyse approfondie de l'ECG apparaît comme un examen non invasif et de coût raisonnable qui peut être envisagé dans une première approche du dépistage de la maladie. On montre que sur une série de 50 cas de dysplasie ventriculaire droite arythmogène comparés à un groupe témoin, le diagnostic de DVDA peut être déterminé par l'ECG avec une sensibilité de 84 % et une spécificité de 100 % si la durée de QRS en dérivation V1, V2 ou V3 est supérieure à 110 ms ou la polarité de l'onde T est négative en V2 ou encore si la polarité de l'onde T est négative en VI mais, dans ce cas, à la condition qu'il existe un bloc de branche incomplet droit.