Résumé. Le diphémanil peut être utile chez certains nouveau-nés présentant une bradycardie secondaire à une hyperréflectivité vagale. De façon paradoxale, ce médicament peut être responsable de troubles de conduction chez les prématurés. Observations Observation n°1. Un nouveau-né prématuré présentant une détresse respiratoire aiguë depuis la naissance était traité par assistance respiratoire, antibiotiques et caféine. En dépit de ce traitement, il présentait de nombreux épisodes d'apnée et de bradycardie à partir du 4e jour de vie qui ne répondaient pas au doxapram intraveineux (1 mg/kg/h). L'enfant était alors traité par le diphémanil à partir de l'âge de 9 jours (10 mg/kg/j); une bradycardie permanente par bloc auriculo-ventriculaire complet et un intervalle QT normal apparaissait deux jours plus tard.