Blastocystis hominis: commensal habituel du côlon. Etude de la prévalence à Paris, dans diverses populations.
Auteurs : Junod C1Objectif : Comparer la prévalence de Blastocystis hominis chez diverses catégories de sujets, immunodéprimés compris. Méthodes : L'étude porte sur 7 677 patients soumis à un examen coprologique. Les prévalences de Blastocystis hominis sont les suivantes : sujets exempts de troubles digestifs, 17,4 p. 100 ; adultes avec troubles digestifs, 19,8 p. 100, taux non influencé par les modalités du transit, ni par l'origine ethnique des patients ; enfants, 13,8 p. 100 (p < 0,01). Prévalence chez les sujets VIH positifs : immunocompétents, 19,6 p. 100 ; sidéens, 15 à 16 p. 100 (non significatif). Ces taux ne sont pas en faveur d'un risque particulier chez ces malades. On démontre que Blastocystis hominis n'est pas contagieux dans une communauté d'enfants et qu'il n'est pas sexuellement transmissible chez les homosexuels masculins. Conclusion : La disparition de Blastocystis hominis est l'éventualité la plus fréquente, et l'action des anti-protozoaires n'est pas démonstrative. S'agissant d'un parasite aussi commun, même chez les sujets exempts de troubles intestinaux, se comportant donc en commensal, aucun traitement n'est habituellement nécessaire. Dans des cas exceptionnels de prolifération intense, en admettant que certaines souches puissent avoir une virulence anormale, un traitement est envisageable, avec un nitro-imidazolé, faute de mieux.