Traitement chirurgical des anévrysmes du ventricule gauche. Résultats immédiats et éloignés. A propos d'une série consécutive de 121 cas.
Auteurs : Valla J1, Leguerrier A, Corbineau H, Sevray B, Langanay T, Le Couls H, Sellin M, Rioux C, Logeais YCette série de 121 anévrysmes du ventricule gauche post-infarctus (99 hommes, 22 femmes, âge moyen 60,2 ans) opérés de 1978 à 1992, se caractérise par un taux élevé d'arythmogénicité clinique (31,4%) et d'autres complications mécaniques associées (21 %). 76 % des patients sont en classe NYHA III ou IV. L'intervention est une résection fermeture linéaire (90%) ou une fermeture en paletot (10%). Sont associés une revascularisation (58%, 1,7 pont par patient), une ventriculotomie circulaire d'exclusion non transmurale (16%), un remplacement valvulaire mitral (8 %), ou la correction d'une communication inter-ventriculaire (13 %). La mortalité opératoire est de 14,9% (10% pour les anévrysmes isolés). La survie actuarielle (suivi 99%, recul moyen 4,6 ans) est à 5 et 7 ans respectivement de 67,9 % et 64,8%. Les causes de décès sont principalement cardiaques : insuffisance ventriculaire gauche 1.8% A/P, mort subite 1,4% A/P, infarctus myocardique 0,6% A/P. A 5 ans, 82% des survivants opératoires sont en classe NYHA I ou II. Seule la classe NYHA ≥ III est prédictive de mortalité tardive. Nous concluons sur le caractère sévère de cette pathologie, spécialement lorsque s'associe une complication mécanique, en présence d'une arythmogénicité sur l'intérêt d'une chirurgie rythmologique associée, et sur une revascularisation aussi complète que possible.