De jeunes plantes de haricot (Phaseolus vulgaris L., var. fin de Bagnol) sont cultivées pendant dix jours sur des milieux synthétiques liquides enrichis en sulfate de zinc 0, 50, 100, 500 et 1000 μM. Les résultats obtenus montrent que le traitement par Zn²⁺ conduit à un comportement pathologique dont la précocité et l'intensité sont fonction de la dose appliquée. En plus des effets dépressifs sur la production de biomasse et la teneur en eau des tissus, une diminution globale des teneurs protéiques a été aussi enregistrée. Chez les plantules agressées par Zn²⁺, cette phytotoxicité apparente semble induire dans les tiges, mais non dans les racines et les feuilles, la synthèse de protéine(s) de stress de faible masse moléculaire. Ces peptides, au niveau des tiges, peuvent correspondre à une réaction de défense éventuelle contribuant probablement à protéger les sites métaboliques sensibles au sein du parenchyme foliaire contre les effets délétères du zinc.