Anticorps anti-cardiolipine et maladie de Horton.
Auteurs : Liozon F1, Jauberteau-Marchan MO, Boutros-Toni F, Barrier JH, Dupond JL, Roblot P, Liozon E, Delaire L, Vidal ECette étude prospective chez 86 patients atteints de maladie de Horton à biopsie positive a pour but de préciser la prévalence des anticorps anti-cardiolipine (ACL), leur isotype, leur éventuelle corrélation avec les manifestations ischémiques et leur évolution durant la corticothérapie. Chez les malades avant traitement, les sérums sont positifs en ACL-totaux chez 50 % en ACL-IgG chez 36 % et ACL-IgM chez 17 %, pourcentages significativement différents de ceux de 50 témoins, respectivement 8 % (p < 0,0001), 4 % (p < 0,0001), 2 % (p = 0,001). Chez les malades,les taux moyens sont faibles mais significativement différents de ceux des témoin (ACL-totaux : 17,05 unités vs 1,96, p < 0,0001, ACL-IgG : 9,39 unités vs 1,44, p < 0,0007 et ACL-IgM : 6,09 unités vs 0,54, p = 0,024). Il n'y a pas de corrélation significative entre la survenue de complications oculaires ischémiques et le taux d'ACL-totaux, d'ACL-IgG ni d'ACL-IgM. Durant la corticothérapie, le taux des ACL-totaux s'abaisse ainsi que celui des AGL-IgG (qui devient quasi nul au 2e et 3e mois) ; l'évolution des ACL-IgM est un peu différente. Chez 4 malades, des rechutes après arrêt de la corticothérapie s'accompagnent d'une réascension des ACL. Les deux isotypes IgG et IgM n'ont vraisemblablement pas la même signification dans la maladie de Horton ; les ACL-IgG pourraient être un marqueur d'évolutivité.