Les rôles physiologiques de FSH et de la testostérone dans le contrôle de la spermatogenèse, la possibilité chez le singe d'augmenter le rendement des tubes séminifères normaux par des taux supraphysiologiques de FSH, et différentes anomalies hormonales décrites chez les hommes avec oligo-asthénospermie idiopathique (OATS) (anomalies de la pulsatilité de la LHRH et de la bioactivité de FSH, hypogonadisme compensé et hyperœstrogénie), ont justifié des essais de traitements hormonaux de l'OATS. Aucun n'a fait jusqu'aujourd'hui la preuve de son efficacité. Un effet modeste ne peut cependant être exclu pour certains du fait du faible pouvoir discriminant de la plupart des essais, l'évaluation des traitements de l'hypofécondité masculine se heurtant à d'importantes difficultés méthodologiques. Sont certainement inefficaces ou sans intérêt pratique la LHRH pulsée, les HMG, les androgènes, la bromocriptine et les inhibiteurs de l'enzyme de conversion. Un effet bénéfique des anti-œstrogénes clomifène et tamoxifène n'est pas exclu. Il serait très modeste, augmentant le taux de grossesses annuel de 18 à 30 %, uniquement dans les cas d'oligospermie avec FSH normale. La possibilité d'améliorer les résultats de la fécondation in vitro pour indication masculine en traitant l'homme avec de la FSH purifiée demande à être confirmée, et n'amènerait de toute façon pas au taux de succès de l'injection intracytoplasmique des spermatozoïdes.