Hormone de croissance (GH) et insulin-like growth factor 1 (IGF 1) dans les états nutritionnels.
Auteurs : Chevenne D1, Porquet DIl existe des relations très étroites entre la GH et I'IGF1 d'une part, et l'état nutritionnel d'autre part. Au cours du jeûne et plus généralement au cours de toute restriction calorique et/ou protéique, il est observé chez l'homme et la plupart des espèces animales une élévation des valeurs circulantes de GH et, à l'opposé, une diminution de celles de l'IGF 1. Ces résultats opposés évoquent un état de résistance périphérique à la GH s'expliquant, suivant les cas, par une diminution du nombre de récepteurs à la GH et/ou des anomalies postrécepteurs. Une résistance périphérique à l'IGF1 est également fréquemment rapportée au cours de ces états carentiels. Compte tenu des effets métaboliques de la GH et de l'IGF 1 et en particulier des effets anaboliques sur le métabolisme protidique, les variations sériques de ces hormones au cours des états de restriction alimentaire apparaissent comme des phénomènes de régulation intégrée permettant à tout moment à une cellule d'adapter ses flux métaboliques en fonction des apports énergétiques. Les puissants effets anaboliques de la GH et de l'IGF 1 ont enfin conduit à diverses tentatives de traitement des états cataboliques sévères chez l'homme. Ces deux hormones paraissent efficaces, du moins sur de courtes périodes, pour améliorer sensiblement la balance azotée lors des périodes de renutrition, en particulier postopératoires. Les effets secondaires indésirables, mais inverses sur la glycémie, de la GH et de l'IGF 1, peuvent être en grande partie supprimés lors de thérapeutiques associant ces deux hormones.