Que penser de l'hypertension diastolique?
Auteurs : Salvador M1, Amar JL'hypertension diastolique isolée n'a pas d'existence officielle au sein de l'hypertension. Elle se définit aujourd'hui dès une pression diastolique ≥90 mmHg avec pression systolique <140. Elle sous-entend une élévation des résistances vasculaires dans le secteur artériolaire et des petites artères, et la persistance de la distensibilité de l'aorte et des gros troncs. Elle prédomine ainsi chez le patient jeune ou encore jeune, porteur d'une HTA relativement récente, sans accentuation du vieillissement de la paroi par tabagisme, diabète, ou athérome. Elle implique une réduction de la pression pulsée, et ne semble pas supporter un pronostic péjoratif surajouté. Sa mise en évidence fait évoquer un état d'hyperadrénergie avec dominance du tonus alpha, ou d'hyperréninémie, en l'absence d'une altération de la fonction myocardiaque susceptible de décapiter la pression systolique. Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion qui réduisent la stimulation de croissance de la fibre musculaire lisse, et les anticalciques dont l'effet se majore avec le tonus vasoconstricteur, seraient en monothérapie à préférer au diurétique et au bêtabloquant non sélectif.