Infection à virus papilloma humain et transplantation rénale. A propos de 2 observations personnelles et d'une revue de la littérature.
Auteurs : Lefebvre G1, Darbois Y, Bitker MO, Luciani J, Mouquet CNous rapportons deux observations d'infection génitale récidivante à virus papilloma humain (HPV) avec lésions pré-néoplasiques chez des patientes transplantées rénales. La pathologie néoplasique semble beaucoup plus fréquente dans cette population soumise à des traitements immunosuppresseurs avec un risque évalué à environ 7 %. Les lésions génitale à HPV, associés ou non à des dysplasies sont retrouvées selon les auteurs chez 15 à 30 % des greffées. Si les facteurs de risque ne sont pas différents de la population générale et sont fonction de l'activité sexuelle des patientes, l 'expression clinique de ces lésions, leur évolutivité, surtout leur caractère récidivant, sont probablement liés à l'effet des traitements immunosuppresseurs. L'organisation systématique d'un dépistage, d'un traitement et surtout d'une prévention est souhaitable dans ce contexte mais, au vu de nos observations apparaît parfois insuffisante pour éradiquer ces lésions. De nouvelles voies thérapeutiques doivent être envisagées chez ce groupe à risques.



