Objectifs de l'étude. il s'agit d'une étude rétrospective évaluant l'intérêt du Doppler utérin systématique dans le dépistage de la pathologie dysgravidique chez une population de primipares d'une maternité de centre hospitalier général réalisant environ 700 accouchements par an. Méthode. Nous avons étudié à 21 semaines d'aménorrhée une série continue de 315 primipares par Doppler utérin pulsé noir et blanc. Le groupe A (Doppler normal ) est comparé au groupe B (Doppler utérin pathologique) selon l'analyse statistique du test de X² ou du test de Fisher pour l'HTA. la prééclampsie et le retard de croissance in utero. Résultats. Le groupe B était composé de 50 patientes (15 %). Il comportait plus de pathologies hypertensives (24 %) (p <0.001) et plus de RCIU (20 %) (p<0,05) que le groupe A (265 patientes 85 %) qui n'en dénombrait que 7,2 et 8,6 %. Dans cette étude, le Doppler utérin avait une sensibilité de 34,3 %, une spécificité de 88.5 %, une valeur prédictive positive de 42 % et une valeur prédictive négative de 84,9 %., ceci pour l'ensemble de la pathologie dysgravidique. Conclusions. Si de nombreux auteurs reconnaissent son utilité dans le dépistage des patientes à haut risque. le Doppler utérin a été récemment remis en cause chez les patientes à bas risque vasculaire Dans cette population, la prévalence des complications étant faible, la VPP reste insuffisante de l'ordre de 10 à 14 % pour la pré-éclampsie. Par contre, la prédictivité du test atteint 50 % lorsque l'ensemble de la pathologie dysgravidique est prise en compte.