Procidence du cordon. Revue de la littérature, à propos de 50 observations.
Auteurs : Dufour P1, Vinatier D, Bennani S, Tordjeman N, Fondras C, Monnier JC, Codaccioni X, Lequien P, Puech FBut. Les auteurs tentent de préciser la place de la procidence du cordon dans l'obstétrique moderne. Ils évaluent la fréquence actuelle de cet accident obstétrical, ses conditions de survenue, son pronostic et son traitment et tentent de mieux analyser les facteurs favorisants afin de dépister les situations à haut risque de survenue de providence. Méthode. A partir d'une étude rétropestive portant sur 50 observations de procidence du cordon survenues à la maternité du Pavillon Victor-Olivier, de janvier 1985 à juin 1994, les auteurs comparent leurs résultats aux autres séries publiées dans la littérature. Résultats. La procidence est événement rare puisque la fréquence de survenue a été de 0,21% sur une période de 10 ans. Dans 72 % des cas, les auteurs ont eu recours à la césarienne et ont réalisé 28 % d'accouchements par voie basse, aidés ou non de manœuvres obstétricales. Le taux de mortalité néonatale a été de 20/1 000. La revue de la littérature semble montrer une relative stabilité du taux de survenue de la procidence depuis de nombreuses années. Les facteurs prédisposants sont principalement la présentation du siège, la prématurité, les grossesses qémellaires et multiparité. Les mesures palliatives sont essentiellement représentées par le refoulement de la présentation. La césarienne est souvent préférée à l'accouchement par voie basse, sauf dans quelques situations bien précises. Conclusion. Malgré les énormes progrès dans le domaine obstétrical, la fréquence de survenue de cet accident ne change pas. En revanche, les conséquences de la procidence ne sont pas aussi meurtrières qu'autrefois, ceci grâce aux progrès des techniques utilisées dans le dépistage de l'accident et de ses facteurs favorisants, ainsi qu'aux performances de la réanimation et de la prise en charge néonatale. Le pronostic fœtal reste, cependant, sévère.