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Effets d'une coadministration d'antidépresseur et d'anxiolytique dans le paradigme de "learned-helplessness": intérêt de l'hydroxyzine.

Auteurs : Martin P1, Guillou N, Lacroix P, Billardon M
Affiliations : 1AMC Research Group, Paris.
Date 1996 Juillet-Août, Vol 22, Num 4, pp 270-9Revue : L'EncéphaleType de publication : article de périodique;
Résumé

Les antidépresseurs sont couramment coadministrés avec d'autres psychotropes comme les anxiolytiques, notamment les benzodiazépines. S'il est connu que ces coadministrations de psychotropes peuvent entraîner des modifications pharmacocinétiques, par ailleurs sans importance sur le plan clinique, il n'y a pas ou peu de données du point de vue pharmacodynamique. Sachant qu'à travers une action sur le complexe récepteur BZD/GABA les benzodiazépines diminuent aussi la transmission sérotoninergique, se pose alors la possibilité d'une interaction d'ordre pharmacodynamique entre ces molécules et les antidépresseurs, plus particulièrement ceux à action privilégiée sur les systèmes sérotoninergiques. Le butde cette étude a été d'évaluer, dans le modèle de renoncement appris (learned-helplessness), l'effet que pouvait avoir la coadministration d'anxiolytiques comme les benzodiazépines (diazépam ou lorazépam) ou un dérivé pipéraziné du diphénylméthane (hydroxyzine), avec des antidépresseurs agissant plus spécifiquement sur les systèmes sérotoninergiques (fluvoxamine, fluoxétine, indalpine). Les résultats obtenus montrent : - qu'une dose journalière de diazépam (0,25-2 mg/kg), de lorazépam (0,06-0,25 mg/kg) ou d'hydroxyzine (8 et 32 mg/kg) ne supprime pas le déficit comportemental obtenu dans ce paradigme, contrairement aux antidépresseurs ; - que l'effet de la fluvoxamine (4 mg/kg/j) ou de l'indalpine (1 mg/kg/j) estantagonisé de manière dose-dépendante soit par le diazépam, soit par le lorazépam. En revanche, l'hydroxyzine, à la dose journalière de 8 mg/kg, n'antagonise pas les effets de la fluvoxamine et de la fluoxétine (4 mg/kg/j) dans ce test ; - à l'inverse, les effets de la désipramine (24 mg/kg/j) ou de la maprotiline (48 mg/kg/j) ne sont antagonisés ni par le diazépam, ni par le lorazépam. En conclusion, ces données suggèrent qu'il existe chez l'animal des modifications pharmacodynamiques pouvant avoir en clinique une importance dans le choix de l'antidépresseur, voire de l'anxiolytique. Ces résultats suggèrent qu'il n'est pas souhaitable de coadministrer une benzodiazépine avec un inhibiteur de la capture de la sérotonine, mais avec un autre anxiolytique non benzodiazépinique, comme l'hydroxyzine.

Mot-clés auteurs
Activité biologique; Animal; Antidépresseur; Association médicamenteuse; Benzodiazépine dérivé; Chimiothérapie; Détresse acquise; Inhibiteur recapture; Pipérazine dérivé; Processus acquisition; Psychotrope; Rat; Sérotonine; Traitement;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Martin P, Guillou N, Lacroix P, Billardon M. Effets d'une coadministration d'antidépresseur et d'anxiolytique dans le paradigme de "learned-helplessness": intérêt de l'hydroxyzine. Encephale. 1996 Jui;22(4):270-9.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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