Insuffisance cardiaque terminale; stratégies thérapeutiques. Moyens médicaux en l'absence de possibilité de greffe cardiaque: cure de dobutamine, aspects compassionnels?
Auteurs : Roul G1, Bareiss PL'insuffisance cardiaque terminale, malgré l'apport que représentent les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine chez ces patients, reste grevée d'une lourde mortalité annuelle. La transplantation cardiaque, avec une survie à 1 an avoisinant 80 %, résultat qui se maintiendrait encore à 5 ans, constitue donc pour ces patients l'option thérapeutique de choix. Cependant, du fait des contre-indications à la transplantation et surtout de la cruelle pénurie en greffons disponibles, nombre de sujets en insuffisance cardiaque terminale ne pourront en bénéficier. Pour ces derniers, quels sont les moyens médicaux encore disponibles en dehors de l'assistance circulatoire ? Il s'agit là d'un réel défi thérapeutique. Le but essentiel que l'on peut fixer à la prise en charge thérapeutique de tels sujets au pronostic péjoratif à court terme, est certes la réduction de la mortalité. Toutefois, cet item n'apparaît pas aisément accessible du moins à court ou même à moyen terme dans l'état actuel des connaissances. D'autres objectifs peuvent donc légitimement être proposés à la prise en charge thérapeutique des insuffisants cardiaques en phase terminale : surtout assurer une amélioration de la symptomatologie et de la qualité de la (sur)vle. L'insuffisance cardiaque terminale est un syndrome complexe impliquant de nombreuses anomalies non cardiaques. Ces dernières peuvent non seulement participer peu ou prou à sa symptomatologie et à sa mortalité élevée, mais également en rendre délicate la prise en charge thérapeutique. Les perturbations de la fonction cardiovasculaire en demeurent toutefois l'anomalie cardinale. Les moyens dont nous disposons visent donc à les corriger. Les auteurs proposent une revue de ces différentes solutions à partir des données de la littérature.