Calcul de la fraction de régurgitation des insuffisances mitrales en échocardiographie Doppler par étude de la zone de convergence.
Auteurs : Gallet B1, Tribouilloy C, Abassade P, Adams C, Mazouz S, Lefèvre T, Barthélemy M, Saudemont JP, Hiltgen MLe but de cette étude a été de proposer une nouvelle méthode de calcul de la fraction de régurgitation des insuffisances mitrales à partir de l'étude de la zone de convergence du flux, et de comparer la fraction de régurgitation calculée par cette méthode à la fraction de régurgitation hémodynamique. L'étude a porté sur 35 patients (21 hommes et 14 femmes) âgés de 59 ± 13 ans ayant une insuffisance mitrale pure et isolée. L'étude de la zone de convergence a permis de déterminer le débit régurgitant Instantané maximum, la surface de l'orifice de régurgitation, et le volume régurgitant. La fraction de régurgitation a été calculée en rapportant le volume régurgitant à la somme du volume régurgitant et du volume d'éjection aortique déterminé par échocardiographie doppler. Ces paramètres ont été comparés aux paramètres hémodynamiques correspondants ainsi qu'au grade angiographique de l'insuffisance mitrale. Le délai entre l'étude échocardiographique et l'étude hémodynamique a été de 1,7±1,2 Jour. Il existait une corrélation statistiquement significative entre le débit régurgitant instantané maximum calculé par étude de la zone de convergence et le débit régurgitant hémodynamique (r = 0,88; p = 0,0001); entre le volume régurgitant calculé par étude de la zone de convergence et le volume régurgitant hémodynamique (r = 0,85; p = 0,0001); ainsi qu'entre la fraction de régurgitation calculée par étude de la zone de convergence et la fraction de régurgitation hémodynamique (r: 0,82; p = 0,0001). Une valeur de la fraction de régurgitation calculée par étude de la zone de convergence > 45 % correspondait à une Insuffisance mitrale Importante (définie par un grade angiographique ≥ 3 et/ou par une fraction de régurgitation hémodynamique ≥ 50 %) avec une sensibilité de 88 % et une spécificité de 100 %. L'étude de la zone de convergence mérite de faire systématiquement partie du bilan de quantification des insuffisances mitrales.