La santé publique au Tchad, dont l'histoire commence avec la colonisation en 1899, a longtemps été sous l'autorité des médecins militaires français. Ceux-ci partageaient leurs activités entre les soins aux troupes, aux bénéficiaires de l'Aide Médicale Indigène et les tournées sur le secteur. A l'indépendance, l'organisation sanitaire du Tchad reposait sur l'association de deux systèmes, l'un fixe, constitué par les dispensaires et les hôpitaux, l'autre mobile, représenté par le Service des Grandes Endémies dont la plus belle réussite est sans doute d'avoir réussi à contrôler la maladie du sommeil dans le sud du pays. Peu à peu, le Tchad s'est doté de médecins nationaux aujourd'hui au nombre de 150. Une faculté de médecine a été créée en 1990 à N'Djamena, tandis que la formation du personnel paramédical est confiée à l'Ecole Nationale de Santé Publique. Les guerres et le manque d'argent ont provoqué l'arrêt des tournées et la maladie du sommeil redevient actuellement un problème de santé publique. Enfin, depuis 1990, l'OMS a imposé ses visions en matière d'organisation sanitaire en introduisant notamment le concept de soins de santé primaires accessibles à tous. mais le recul est encore insuffisant pour en juger l'efficacité au Tchad.