141 enfants porteurs de 159 hanches luxées et de 30 dysplasies acétabulaires pures ont été traités en hospitalisation ou de façon ambulatoire par le harnais de Pavlik. Le recul moyen est de 74 mois (12 à 175 mois). Sur les 159 hanches luxées, il y a eu 10 abandons de traitement en raison de non réduction soit 6,3 p. 100. Ces hanches ont ensuite fait l'objet d'une réduction par traction progressive. Il y a eu 24 troubles trophiques parfois passagers, et nécroses réductionnelles vraies soit 16,1 p. 100 sur les 149 hanches où le traitement a pu être mené à son terme. Il faut ajouter 3 nécroses sur les 10 abandons de traitement et 2 nécroses survenues sur des hanches normales. Avec la classification de Severin, nous 1 avons obtenu 61,6 p. 100 d'excellents résultats, 33,3 p. 100 de bons résultats et 5,7 p. 100 de résultats moyens. Seule la moitié des hanches porteuses de troubles trophiques conservaient des séquelles radiologiques au plus long recul. Parmi les facteurs incriminés dans la survenue des échecs de réduction et de nécroses, les plus importants ont été la limitation de l'abduction passive de hanche qui doit être supérieure à 30° et l'importance de l'ascension fémorale (la distance H entre la métaphyse fémorale et la ligne des cartilages en Y doit dépasser 4 mm). En dehors de ces limites, il est préférable de faire appel à la traction au zénith classique.