Survie après 60 ans chez les anciens salariés des mines.
Auteurs : Gonthier R1, Ecochard R, Simand R, Delomier Y, Derriennic F, Legrand P, Cassou BCette étude analyse les effets à long terme du travail manuel chez les retraités des mines. La survie globale de 63 000 retraités des exploitations minières ayant atteint l'âge de 60 ans à partir de 1985 est significativement moins élevée entre 60 et 65 ans que celle de la population française masculine du même âge. Le ratio de mortalité standardisé est de 111 (intervalle de confiance (IC) 95 % : 108-114). La différence entre le taux de mortalité observé et le taux de mortalité attendu semble augmenter avec l'age. Il existe un sur-risque de décès pour les retraités ayant travaillé au fond (si 10 ans de fond : RR = 2 ; IC 95 % : 1,7-2,5) ; mais ce sur-risque se réduit pour ceux ayant travaillé plus de 25 ans au fond (« healthy worker effect »). Les modifications des conditions de travail et la modernisation des exploitations minières semblent avoir eu un impact sur la mortalité : les embauches après 1950 sans travail au fond étant prises comme référence, le sur-risque lié au travail au fond est respectivement, avant 1950 : 1,7 ; IC 95 % : 1,4-2,0 ; après 1950 : 1,2 ; IC 95 % : 1,1-1,2.