Ablation par courant de radiofréquence du flutter auriculaire rebelle. Une approche anatomique nouvelle.
Auteurs : Ricard P1, Mansouri C, Yappo F, Guenoun M, Paganelli F, Lévy SPlusieurs travaux ont suggéré que l'ablation par radiofréquence pouvait prévenir le flutter auriculaire rebelle aux traitements antiarythmiques. La technique habituellement préconisée utilise une zone située entre la valve tricuspide et l'orifice de la veine cave inférieure. Le but de ce travail est d'évaluer l'efficacité de l'ablation du flutter auriculaire en utilisant un autre site d'ablation qui s'étend de la valve tricuspide à l'orifice du sinus coronaire. Isolé ou associé à une zone située entre l'orifice du sinus coronaire et la paroi latérale. Vingt patients âgés de 42 à 78 ans (moyenne: 62 ± 11 ans) ont été Inclus dans cette étude. Chez 15 patients le flutter auriculaire est paroxystique et chez S patients le flutter auriculaire est chronique. Chaque patient a eu avant l'ablation un échec de 1 à 5 médicaments antiarythmiques avec une moyenne de 3,1±1,6. La localisation du site d'ablation est basée sur des critères anatomiques uniquement. Durant un suivi moyen de 7 ± 5 mois (extrêmes: 1 et 18 mois) 13 patients n'ont présenté aucune récidive de flutter auriculaire après l'ablation. 5 patients ont eu une récidive et 2 patients ont présenté des accès de fibrillation auriculaire paroxystique seulement, soit un succès chez 15 des 20 patients (75 %). Cette étude suggère que la zone s'étendant de la valve tricuspide à l'orifice du sinus coronaire peut servir de cible pour l'ablation du flutter auriculaire. Elle constitue une alternative thérapeutique intéressante à la technique habituellement préconisée.