Modulation de l'alloréactivité par l'utilisation de lymphocytes T génétiquement modifiés
Auteurs : Tiberghien PDate 1997, Vol 4, Num 3, pp 275-280Revue : Transfusion clinique et biologique : journal de la Société française de transfusion sanguineType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/S1246-7820(97)80052-3La déplétion en lymphocytes T du greffon permet de prévenir la survenue d'une maladie du greffon contre l'hôte (GVH) après greffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH). Malheureusement, cette déplétion T est associée à une augmentation du risque de rejet de greffe et à une réduction importante de l'effet greffon versus leucémie. L'expression du gène thymidine-kinase du virus herpès-simplex-1 (HS-tk) dans les lymphocytes T administrés avec le greffon de CSH pourrait permettre, en présence d'une GVH, une déplétion spécifique in vivo de ces lymphocytes T avec le ganciclovir (GCV). Nous avons démontré que le transfert par voie rétrovirale des gènes HS-tk et Néomycine phosphotransférase permettait, après sélection en G418, d'obtenir des lymphocytes spécifiquement inhibés par le GCV. Dans une étude phase I, une quantité croissante de lymphocytes T du donneur exprimant HS-tk est administrée avec un greffon médullaire T-déplété. La toxicité, la survie et la sensibilité au GCV de ces cellules génétiquement modifiées sont les paramètres étudiés.