Vaccin anti-pneumococcique: justifications et résultats.
Auteurs : Bacle A1, Diot P, Lemarié ELa fréquence et la gravité de l'infection pneumococcique, l'individualisation de sérotypes invasifs, la résistance croissante aux antibiotiques particulièrement liée à certains sérotypes, constituent les justifications de la vaccination antipneumococcique. Un vaccin à 23 valences (Pneumo 23®) est commercialisé depuis 1983. Une méta-analyse portant sur 9 études randomisées a conclu que la vaccination anti-pneumococcique réduisait l'incidence globale des pneumonies à pneumocoque avec bactériémie. L'efficacité de la vaccination était démontrée pour 4 paramètres: les pneumonies prouvées à pneumocoque, les pneumonies prouvées à pneumocoque et sérotypes contenus dans le vaccin anti-pneumococcique, les pneumonies supposées à pneumocoque, les pneumonies supposées à pneumocoque et sérotypes contenus dans le vaccin anti-pneumococcique. Cette efficacité du vaccin était significative seulement pour les sujets à faible risque. L'effet protecteur n'était pas retrouvé vis-à-vis des pneumonies tous types confondus et des bronchites. En dehors de ces études randomisées, plusieurs études cas-témoins ou rétrospectives ont été réalisées. Leurs résultats sont parfois discordants mais elles montrent l'utilité de la vaccination chez les patients de plus de 65 ans à risque modéré (vie en institution, BPCO, insuffisance cardiaque). La vaccination est actuellement préconisée non seulement chez les splénectomisés et les drépanocytaires maïs aussi chez les sujets fréquemment hospitalisés, tout particulièrement les insuffisants respiratoires et les alcoolo-tabagiques. La vaccination est également recommandée en cas de syndrome néphrotique ou de brèche ostéo-méningée. Chez l'enfant à risque avant l'âge de 2 ans, il est préconisé d'associer antibioprophylaxie et vaccination. La date de revaccination n'est pas clairement déterminée.