Les résultats du traitement des tumeurs malignes du foie chez l'enfant, jadis très décourageants, se sont beaucoup améliorés au cours des 20 dernières années, et environ 75 % des hépatoblastomes guérissent aujourd'hui. Si l'exérèse complète reste le geste principal du traitement, les progrès sont dus à l'emploi d'une chimiothérapie de plus en plus efficace basée sur l'utilisation du cisplatine associé à d'autres cytostatiques, à des techniques d'imagerie plus performantes, à une anesthésie de très bonne qualité, à des techniques chirurgicales sophistiquées, au traitement agressif des métastases et à la transplantation lorsque l'étendue de la tumeur l'impose en l'absence de métastases. Dans l'attente de progrès dans la connaissance de la biologie tumorale ouvrant sur de nouvelles perspectives thérapeutiques, l'auteur met l'accent sur l'importance des protocoles multicentriques, et d'une centralisation de la prise en charge des patients permettant de réaliser la chirurgie hépatique en toute sécurité et de considérer la transplantation comme une alternative possible.