157 patients porteurs d'un carcinome épidermoïde de la cavité buccale ont bénéficié d'un traitement chirurgical de première intention (104) ou de rattrapage (53). Une radiothérapie postopératoire est mise en route dans les tumeurs localement avancées (stades III et IV) et en cas de paramètres histologiques défavorables (envahissement ganglionnaire, marges d'exérèse chirurgicales insuffisantes). L'analyse rétrospective avec un recul moyen de 2,5 ans montre un taux de contrôle loco-régional de 75 % directement influencé par le statut ganglionnaire histologique (p < 0,01). Les survies globale et corrigée à 5 ans sont respectivement de 41,1 % et 57 2 %. La taille tumorale influence significativement la survie (p < 0,05), de même que l'envahissement ganglionnaire (p < 0,01) ou osseux (p < 0,05). Les limites d'exérèse chirurgicale n'ont d'influence sur le contrôle loco-régional ou la survie qu'en l'absence de radiothérapie.